DÉFINITION D'UNE PHOBIE :

Une phobie est une peur excessive et incontrôlable de certaines situations. Elle amène soit à l'évitement de la situation ou à une intense détresse en cas de confrontation inévitable qui peut aller jusqu'à l'attaque de panique ou un sentiment de mort imminent.

Environ la moitié de la population éprouve de fortes peurs de situations non réellement dangereuses et plus de 10% des gens souffrent de phobies handicapantes.

 

GENÈSE D'UNE PHOBIE :

Une phobie se distingue d'une peur simple, on utilisera le terme phobie lorsque le cerveau reptilien envoie un signal d'alarme (la peur) alors qu'il n'y a pas de danger. Ce signal d'alarme est un réflexe de survie déclenché par notre cerveau primitif « le reptilien » qui nous prépare à fuir ou à combattre en cas de danger. Pour cela, il active le Système Nerveux Sympathique qui accélère notre rythme cardiaque et notre système respiratoire, il modifie la circulation sanguine qui se concentre autour de nos muscles pour nous apporter un meilleur tonus musculaire, notre système digestif et rénal sont ralenti mais le pancréas libère plus de glucose pour nous donner plus d'énergie, les pupilles sont dilatées et les glandes surrénales sécrètent de l'adrénaline et de la noradrénaline, la sudation augmente.

La peur est indispensable pour rester en vie à chaque instant mais dans le cas d'une phobie, elle se déclenche trop facilement est trop intense et se dissipe trop lentement, sans qu'elle n'apporte le résultat adéquat, puisqu'il n'y a pas de danger objectif. La phobie ne protège de rien ...

 

LES SOURCES D'UNE PHOBIE :

Les sources d'une phobie peuvent être multiples et dans la majorité des cas non identifiés.

 

• La question de la transmission d'une phobie par la génétique est encore débattue par les spécialistes mais une étude scientifique a démontré qu'il est possible que certains souvenirs soient transmis biologiquement par des changements chimiques au niveau de l'ADN. (étude mené par des chercheurs de la faculté de médecine de l'Université Emory à Atlanta)

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• De nombreuses phobies font suites à  une situation traumatisante. Pour une situation traumatisante vécu à l'âge adulte, on parle de Syndrome de Stress Post Traumatique. Pour une situation traumatisante vécu pendant l'enfance, on parle d'une Mémoire Traumatique Inconsciente. Les états de Stress Post Traumatique et les phobies qui en résultent sont d'autant plus grave que la personne s'est sentie davantage impuissante face aux événements traumatisants. L'intensité des phobies diminue selon que la victime s'estime démunie ou compétente pour contrôler les situations angoissantes sur elle-même.

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• Les phobies peuvent même s'étendre ! Lors de l'événement traumatique, notre cerveau reptilien enregistre les éléments Visuels Auditifs Kinesthésiques Olfactifs Gustatifs (VAKOG) présents à ce moment là. Dès que la situation se répète l'anxiété réapparait (conditionnement Pavlovien) mais également dans une situation différente qui rappelle l'événement initial grâce aux éléments VAKOG (généralisation du stimulus).

 

• Une accumulation d'expériences pénibles ou angoissantes peuvent aussi avoir le même impact qu'un événement traumatique. On parle d'un effet de sommation.